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Les enfants des camps

Pour des raisons de confidentialité, je tiens à préciser que cet article a été rédigé avec l'accord de Rose dont l'histoire est racontée ici.

Rose est une messagère du bas astral, elle est "la voix des enfants, des oubliés et des massacrés". Elle revit par ses transes des morts violentes, plus ou moins atroces, au départ en lien avec les camps de concentration et l'histoire de la Pologne durant la seconde guerre mondiale, une partie de sa famille étant d'origine polonaise. Si vous n'avez pas encore découvert l'histoire de Rose, le premier article est ici.

Rose étant toujours un peu dubitative sur les messages qu'elle reçoit, elle a décidé de fouiller dans les archives historiques pour vérifier les témoignages. Je tiens à préciser que toutes les recherches historiques ont été faites a posteriori, après que les témoignages aient été recueillis, et non l'inverse.

Séance du lundi 20 juillet 2020

Pendant cette séance, nous retrouvons Slana puis de nombreux groupes se succédent, tantôt des enfants, tantôt des femmes, donnant tour à tour leurs témoignages sur les horreurs vécues dans les camps.

 

Slana : "Je suis un combattant. Je veux témoigner. Beaucoup de gens ont été tués. Mon petit frère Igornovich, dans son berceau avec mes parents, je veux les rejoindre. Je les ai aimés." Son frère a été tué avec sa mère. "Maman, maman tu me manques, maman. J'ai lutté pour vous sauver mais ils nous ont enfermés. J'ai pas pu vous aider. Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais pas qu'on vous fasse du mal." On retrouve ici la culpabilité de Slana vis à vis de sa famille, qui l'enferme dans le bas astral. "Mes parents n'ont rien fait, ils les ont quand même tués. Je veux les retrouver, je dois encore lutter." Slana refuse toujours de poursuivre son chemin mais accepte de passer dans autre espace de l'astral, un espace intermédiaire avec plus de conscience.

 

"Je suis Maria AMASCA, née à Lublin en mars 1909. Ma famille est morte à Treblinka et je suis morte à Auschwitz avec mon bébé, gazée, brûlée, étouffée. J’ai été raflée dans le ghetto de Varsovie avec d’autres femmes, violées, torturées. Je cherche de l’aide pour retrouver mon bébé. Je veux témoigner sur ce qu’on nous a fait, je suis la voix de toutes ces femmes qu’on a massacrées, on demande justice. Je ne veux pas oublier. "

 

Rose ressent des secousses dans son corps, comme du courant électrique qui la parcourt.

"Des femmes... du courant électrique... des expériences médicales... sur des tables." Les secousses se font de plus en plus présentes. "Des enfants... aussi sur les tables." Le vocabulaire et l’intonation de Rose change pour devenir plus enfantin. "Des piqûres... on leur fait du mal... les jambes". Rose à nouveau avec beaucoup d'émotion. "Les enfants crient, ils ne veulent pas. On les maintient, ils sont serrés sur les tables, ils ne peuvent pas bouger" .Ces tortures et expériences médicales ont eu lieu à plusieurs reprises et, pour la plupart, n'ont pas causé le décès des ces enfants ou de ces femmes, qui sont morts gazés plus tard. Néanmoins, dans leur enfer du bas astral, ils revivent en boucle ces expériences traumatisantes. Pour un petit nombre d'entre eux, le décès a eu lieu pendant les expériences mais ils n'en sont pas conscient.

"Ils cherchent leur famille, ils ont mal. Ils crient, ils se débattent. Ils sont perdus, ils ne savent pas où ils sont."

Pour les défunts n'ayant pas conscience d'être décédés, il est d'abord nécessaire que cette prise de conscience se fasse.

"Ils ne sont pas dans leur corps. Ils ne savent pas qu'ils sont morts, ils ne veulent pas mourir. Ils veulent retrouver leur famille. Ils demandent justice ! On a laissé faire..."

 

«Dans les convois, ils sont arrivés et ils nous ont choisis. J'ai 8 ans. Je m‘appelle Ivan, j'ai 8 ans. On m’a pris dans mon village, ils nous ont emmener de force, sans mes parents. Il y a d’autres enfant avec moi, des plus grands."

Un dialogue se met en place avec Ivan. Il faut adapter le langage utilisé à l'âge du défunt.

"- Est-ce que tu es prêt à retrouver ta maman ?

- Oui

- Regarde autour de toi si tu vois ta maman. Peut-être que tu l'entends qui t'appelle ?

J’aide l’enfant à voir autour de lui et l’invite à retrouver sa mère, déjà hors du bas astral, pour lui montrer le chemin.

- Je suis enfermé dans une salle, j’ai froid, il y a des médecins.

- Oui, tu peux sortir de cette salle maintenant, tu es libre, où es ta maman ?

- Je l'entends.

- Va la rejoindre, tu peux y aller.

- Je l’attends depuis longtemps. Maman ! Maman ! Je la vois. Maman !

Nous pensons alors que le petit Ivan est parti poursuivre sa route mais il n’en est rien. Je cherche à comprendre ce qui l'empêche de partir.

- Je suis un enfant des camps."

Il y a d’autres enfants avec lui, c'est ce qui retient le petit Ivan. Après avoir vérifié qu'il arrive à les voir, je lui propose de les emmener avec lui. Nous l’invitons à aller les chercher et le groupe part.

 

Rose ressent  à nouveau les secousses des décharges électriques. "Des femmes".

"Elena, je m'appelle Elena. 18 ans."

Elena n'avait pas conscience d'être décédée, je l'aide à se séparer de son corps physique et à faire cette prise de conscience.

"Je suis née à Varsovie. Mes parents ont survécus, moi j'ai été raflée. J'ai 18 ans, je m'appelle Elena. J'ai des frères et de sœurs". Eux n'ont pas été raflés en même temps qu'elle. Je l'invite à regarder autour d'elle pour voir un membre de sa famille qui vient la chercher.

"Mon père, il s'appelle Ivanovich. On habitait dans une grande maison dans le ghetto de Varsovie. Ma mère était couturière, j'avais un frère et une sœur. Ils ont survécu. J'ai lutté pour ma vie. Je ne voulais pas mourir. Ne m'oubliez pas. Je veux retrouver mes amis. J'avais des amis de mon âge, avant le camp, quand j'étais avec ma famille". Certains ont été dans les camps, d'autres ont été tués par balle, tous ne sont pas délivrés du bas astral. Elena part.

 

Un nouveau groupe se présente. Rose partage ce qu'elle ressent, en transe sur la table.

"Des enfants dans les chambres à gaz. Ce sont des orphelins polonais. Ils sont avec leur responsable, le directeur de l’orphelinat qui les a accompagnés, qui ne les a pas abandonnés. Ils ont peurs... Ils sont nus dans la chambre à gaz... Ils se serrent... Ils ont peur." Je les accompagnent jusqu'à la prise de conscience du décès. "Ils essaient de respirer… le gaz... le gaz...". Après avoir vérifié que le directeur de l’orphelinat avait quitté le bas astral, je les invitent à chercher du regard leur responsable qui vient les chercher et le groupe d'enfants part.

Séance du 7 août 2020

"On est mort." C'est un groupe d'enfants de Treblinka, sans leur parents, pas d'adulte avec eux,  ils ont peur, ils crient, ils souffrent. Dans les chambres à gaz, un groupe de garçons. "Des grands, pas des petits. On est orphelins. Les adultes sont déjà morts. On nous a oublié, personnes n’est venu nous aider. Je m’appelle Micha, j’ai 11 ans. J’ai peur."

Un autre groupe d'enfants se présente pour subir le même sort. "Des petits, des enfants cachés dans le ghetto. Ils ont été trouvés, ils sont emmenés, ils partent dans les convois pour Treblinka." Une fois sur place, quelques femmes du ghetto s'occuperont d'eux, les déshabilleront, avant d'être emmener dans les chambres.

 

 

Changement de lieu, un groupe d'hommes à Treblinka.

"Ils brûlent les corps des enfants. Ils travaillent, ils n’ont pas le choix. Beaucoup d’enfants, beaucoup. Ils les ramassent, ils les jettent dans le feu, ils les brûlent. On les frappent, on les tue, ils veulent se venger de ce qu’on leur a fait."

Ces hommes semblent éparpillés. Ils ne sont pas décédés en même temps et ne se connaissent pas, contrairement aux groupes précédents. Étant dans des espaces différents du bas astral, il n'ont pas conscience les uns des autres, ils ne se voient pas. Leurs familles ont été tuées, eux ont survécu pendant un temps. Ils souhaiteraient à présent retrouver leur famille qui étaient avec eux dans les convois pour Treblinka, ils sont perdus, ils cherchent.

"Ils n’ont pas pu se défendre, ils ont été tués par balles. Personne ne nous connaît ; tous ceux qu’on a brûlé, personne ne les connaît. Beaucoup de gens, beaucoup de familles , beaucoup d’enfants. On a pas les noms. Treblinka, pas de survivants. On est là depuis longtemps. Tous ces enfants, on ne peut pas les oublier, on ne peut pas oublier ! Qui va les identifier ? Personne ! Ils se sentent coupable ne pas avoir pu intervenir, ils auraient pu résister, ne pas se laisser emmener. On aurait du savoir."

Pour les aider dans leur départ, une grande salle de soin est mise en place dans laquelle ces défunts sont aidés à lâcher leur culpabilité et où les familles peuvent se rejoindre avant de partir.

Histoire : Les enfants juifs et polonais pendant la guerre

Déportation d’enfants juifs d’un orphelinat. Ghetto de Lodz, Pologne, au cours de l’action “Gehsperre” (action couvre feu), du 5 au 12 septembre 1942.
Déportation d’enfants juifs d’un orphelinat. Ghetto de Lodz, Pologne, au cours de l’action “Gehsperre” (action couvre feu), du 5 au 12 septembre 1942.

Les Allemands et leurs collaborateurs tuèrent au moins un million et demi d'enfants, y compris plus d'un million d’enfants juifs, des dizaines de milliers d'enfants tziganes, des enfants allemands handicapés physiques et mentaux, des enfants polonais ainsi que des enfants d’union soviétique occupée. Les chances de survie des adolescents (13-18 ans) qu'ils fussent juifs ou, pour certains, non-juifs étaient plus grandes car ils pouvaient être enrôlés pour le travail forcé.

Le sort des enfants juifs et non juifs peut être classé ainsi :

  • Les enfants qui furent tués à leur arrivée dans les centres de mise à mort.
  • Les enfants tués immédiatement après leur naissance ou en institution.
  • Les enfants nés dans les ghettos et les camps qui survécurent parce que des prisonniers les cachèrent.
  • Les enfants, généralement âgés de plus de 12 ans, qui furent utilisés comme travailleurs ou comme sujets d’expériences médicales.
  • Les enfants tués au cours d'opérations de représailles ou d'opérations soi-disant anti-partisanes.

A l'arrivée à Auschwitz et dans les autres centres de mise à mort, les autorités du camp envoyaient la majorité des enfants directement dans les chambres à gaz. La police et les SS en Pologne fusillèrent des milliers d'enfants au bord des fosses communes. Parfois, les décisions de sélectionner des enfants pour remplir les premiers transports vers les centres de mise à mort ou pour être livrés et fusillés, résultaient de décisions déchirantes et controversées des présidents des conseils juifs, les Judenrat. La décision prise par le Judenrat à Lodz en septembre 1942 de déporter les enfants au centre de mise à mort de Chelmno fut un exemple des choix tragiques pris par les adultes face aux exigences allemandes. Cependant Janusz Korczak, alors directeur d'un orphelinat du ghetto de Varsovie, refusa d'abandonner les enfants qui étaient sous sa responsabilité lorsqu'ils furent sélectionnés pour être déportés. Il les accompagna dans le voyage vers le centre de mise à mort de Treblinka et dans la chambre à gaz, partageant leur sort.

 

Source : Encyclopédie multimedia de la Shoa, Les enfants pendant la shoa.

Les expériences médicales nazies

Le médecin nazi Carl Clauberg (à gauche), qui a effectué des expériences médicales sur des prisonniers dans le bloc 10 du camp d'Auschwitz, Pologne entre 1941 et 1944
Le médecin nazi Carl Clauberg (à gauche), qui a effectué des expériences médicales sur des prisonniers dans le bloc 10 du camp d'Auschwitz, Pologne entre 1941 et 1944

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des médecins allemands menèrent sur des milliers de détenus des camps de concentration, sans leur consentement, des expériences douloureuses et souvent mortelles. Les “expériences” menées au mépris de toute déontologie médicale pendant le Troisième Reich peuvent être classées en trois catégories.

  • La première regroupe les expériences visant à faciliter la survie du personnel militaire des forces de l'Axe. [...] Des chercheurs menèrent des expériences dites de congélation utilisant des prisonniers afin de trouver un traitement efficace contre l'hypothermie. Ils utilisèrent aussi des détenus afin de tester différentes méthodes pour rendre l'eau de mer potable.
  • La deuxième catégorie d'expériences visait à mettre au point et à tester des médicaments et des méthodes de traitement de blessures et de maladies que les soldats allemands pouvaient subir ou contracter au combat. Dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Dachau, Natzweiler-Struthof, Buchenwald et Neuengamme, des chercheurs testèrent des composés et des sérums pour la prévention et le traitement de maladies contagieuses telles que le paludisme, le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune et l'hépatite.

Au camp de Ravensbrück furent pratiquées des greffes d'os et des expériences en vue de tester l'efficacité de médicaments nouvellement développés à base de sulfamides. Au Struthof et à Sachsenhausen, les prisonniers furent soumis aux effets du phosgène et du gaz moutarde pour tester de possibles antidotes.

  • La troisième catégorie d'expériences médicales visait à confirmer les dogmes racistes et idéologiques de la conception du monde nazie.

Le Procès des médecins fut l'un des douze procès pour crimes de guerre jugés par un tribunal militaire américain dans le cadre des "Subsequent Nuremberg Proceedings". Y furent jugés des médecins et infirmiers ayant participé à l'exécution de handicapés physiques et mentaux allemands et ayant effectué des expériences médicales sur les détenus des camps de concentration.

 

Source : Encyclopédie multimedia de la Shoa, Les expériences médicales nazies

 


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ÉCRIT PAR :

AURIGAE - Claire Le Baron

 

Formatrice, conférencière et auteur, j'ai changé de carrière en 2015 pour devenir thérapeute énergétique à plein temps.  A l'origine ingénieur de recherche spécialisée dans la modélisation des ondes et le vibratoire, je fais à présent des ponts entre les sciences et ma compréhension de l'énergétique.

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